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Jeanne Tripier

 

 

Jeanne Tripier (1869-1944) était une artiste française qui réalisait des dessins à l’encre (qu’elle mélangeait avec toutes sortes de matériaux, comme du sucre, du vernis à ongles ou encore des médicaments), des broderies et des textes tout à fait singuliers.


Elle mène une vie relativement normale, puis commence à s’intéresser au spiritisme lorsqu’elle a 58 ans. Et c’est à partir de ce moment-là qu’elle développe une vision du monde particulière (voir ses "Messages" concernant ses voyages interplanétaires, ou ses "Missions sur Terre"). Elle est internée dès 1934 dans un hôpital psychiatrique de la région parisienne (à Sainte Anne, puis à Maison-Blanche) pour psychose hallucinatoire chronique, excitation psychique, logorrhée et mégalomanie. Elle se dit « médium de première nécessité, justicière planétaire et réincarnation de Jeanne d’Arc », lance des malédictions, déclenche des guerres, et parle avec des codes secrets qu’elle appelle le « langage sphérique ». Les esprits (Jeanne d’Arc, Anatole France, Joséphine de Beauharnais… etc.) l’auraient chargée de préparer le “Dernier Jugement définitif”; elle considère alors toutes ses créations comme des révélations médiumniques.

 

Elle dit "Ne croyez pas que je sois folle, et je ne le serai jamais!" dans “La lettre à l’Economat” où elle précise ses pensées concernant l’asile dans lequel elle est internée (il n’y a pas assez de nourriture et l’odeur des lieux est insoutenable). Elle ne considère pas être malade et elle a l’impression d’être “enterrée vivante” en ces lieux.

 

C’est au peintre Jean Dubuffet que Jeanne Tripier doit sa célébrité posthume: les broderies de "Jeanne Tri” sont présentées à la Galerie Drouin (Paris, 1948-1949) et à la Galerie Cordier (New York, 1962). 
L’essentiel de son œuvre fait aujourd’hui partie de la “Collection de l’Art Brut”, à Lausanne. 
 

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