Paul Klee, l'ironie à l'œuvre

Exposition au Centre Pompidou, Paris (Avril - Août 2016)

Je ne connaissais pas véritablement Paul Klee (1879-1940) avant de visiter cette exposition. L'image que j'avais de loin de son travail était plutôt négative, relativement stérile. Je ne regrette pas d'avoir cédé à ma curiosité, car mon avis sur la carrière de l'artiste a quelque peu été corrigé.

Premièrement, son œuvre est extrêmement variée : la diversité des styles, des techniques, des matériaux, des textures constitue une véritable preuve d'inventivité. Son engouement pour les contradictions, sa critique évidente sur le monde et son fonctionnement sociétal perpétuellement contestable, sont pour certaines œuvres assez clairement exposés. Et quand c'est le cas, je comprends la démarche, tout prend du sens et c'est vraiment pertinent. Certaines autres œuvres... eh bien je n'ai tout simplement pas compris. De plus, certains éléments me laissent perplexe : l'artiste a une technique incroyable, un traitement des couleurs assez fascinant et pourtant beaucoup de ses peintures m'ont laissée de marbre de par leur simplicité que je voudrais presque parfois justifier par une certaine négligence, une certaine économie d'efforts de la part de l'artiste.

En conclusion, je suis donc plutôt divisée : les œuvres ci-dessous (entre autres) m'ont beaucoup touchée, mais elle constituent environ 1/4 seulement du travail présenté durant l'exposition. Les autres m'ont presque agacée, mais nécessitent peut-être des références que je n'ai pas encore pour être appréciées. Affaire à suivre.